Les règles du jeu de l’information ont changé tout comme les joueurs ! Les équipes professionnelles doivent se confronter maintenant à une masse d’amateurs et de dilettantes (attention, je ne vise pas le caractère péjoratif de ces deux adjectifs).
Etre du sérail obligeait les journalistes « historiques » au courant d’affaires à se tenir coi sur les histoires de coucherie, de pot de vin… Mais le réseau a grandi et colmater la fuite d’indiscrétions est devenue une tâche de plus en plus difficile.
Lorsque l’on sait, en plus qu’un blogueur n’a pas besoin de publication pour lancer une rumeur, on se dit que l’intégralité du linge sale des politiques va vite se retrouver sur Internet, une entité qui n’apprécie pas être traitée avec rudesse (Hadopi et Loppsi) par ces mêmes politiques qui envisagent sa régulation à tout prix, on notera au passage lors de l’eG8 que selon la société civile : Internet n’était pas représenté ( eG8 le gros coup de colère de la société civile )
Certains professionnels du journalisme font de ce « linge sale » leur fonds de commerce.
Ici encore, pas de jugement de valeur, mais un simple constat sur le traitement de l’affaire Georges Tron par Rue89. Il s’agit certes de journalisme, mais retranscrire texto le contenu des plaintes (un bon scénario pour un film porno dont le titre serait : Prendre son pied avec le Maire et sa Maitresse) est l’indice d’un comportement no-limit !
Le Web 2 est un piège pour les politiques
A l’instar de la presse people, le web 2.0 tend un piège permanent aux politiques : tout est relayé, le bon par les adeptes, les moins bon par les détracteurs et les erreurs par tous les moqueurs.
Certains politiques ont tenté de prendre les devants pour assurer une e-presence, Internet s’est chargé à chacune de leurs erreurs de leur rappeler le poids l’e-reputation.
Les politiques qui ont raté le coche du web 2 n’ont plus qu’à se draper dans leur nudité numérique (une main devant, une autre derrière) et attendre que la rumeur les frappe pour hurler à l’infamie|au loup|à…| et tenter d’allumer des contrefeux et enfin avoir recours au community management.
Reste encore une étape à franchir pour que la matière fécale entre en collision avec le ventilateur : généraliser un crowdsourcing sauvage et débridé ! Tentative récemment transformée par Luc Ferry