Google Personal Blocklist : recrutement contre le spam

Petite présentation d’un plug in pour qui permet à chaque utilisateur de retirer de la page de résultat de Google les sites indésirables (les fermes de contenu sont clairement visées). Après avoir annoncé en janvier le recrutement de 1100 (pourquoi 1100, pour 2011 ?) collaborateurs, Google joue la carte de la participation collaborative des utilisateurs de ses produits. Après 15 jours d’exploitation, cette extension ne compte que 110 923 utilisateurs.

Un antispam pour SERP made by Google ?
Le principe du est de cacher de la liste de résultats le site que l’on juge inapproprié,on a la possibilité à tout moment de réintegrer ce site dans les SERP de Google, sous Chrome.
Bien sûr Google a accès aux pages que vous avez « déclassées », dans l’objectif clairement annoncé de vouloir assainir son index.
Il ne s’agit pas de « shooter » un site mais un domaine, aussi, si je shoote google.com (niark, niark) je shoote aussi tous les sous-domaines maps.google.com, truc.google.com. Il faudra prévoir d’éditer le site jugé spammy dans les options de Personal Blocklist

Un outil déjà existant :
L’outil rapport existait déjà mais maintenant c’est beaucoup plus facile de shooter un site, plus besoin d’ouvrir un compte outils pour webmaster, et un clic sera toujours plus rapide que remplir les 5 champs de formulaires.
Est-ce un aveu de faiblesse et d’impuissance de Google, est-ce la seule façon trouvée pour tenter d’éradiquer le contenu spammy de l’index de Google.
Manifestation d’une intention, effet d’annonce : ce plugin est une bonne façon de montrer que Google est concerné par le contenu spammy, après avoir identifié le problème même si la réponse proposée semble être de portée réduite.
La portée assez courte du procédé : La part d’utilisateurs de Chrome avoisine les 11 %, le plug in étant limité à ce navigateur, les éditeurs de contenu spammy ont encore quelques beaux jours devant eux. Par ailleurs certains utilisateurs n’ont toujours pas trouvé que l’on pouvait afficher les pages en cache de Google, il y a fort à parier qu’ils ne trouvent jamais ce lien ( à plus forte raison s’ils n’installent pas le plug in). Au 1er mars 2011, après une quinzaine de jours d’exploitation : 110,923 utilisateurs pour 23,620 installations hebdomadaires.
Prendre le risque de l’ouverture : Google gère son éco-système d’une façon efficiente (en tout cas présentée comme telle) depuis sa création, aujourd’hui, la proposition de ce plug in ressemble un peu à l’introduction d’un nouveau prédateur (aux dents et griffes bien limés). C’est surtout un moyen supplémentaire de faire remonter des informations : Comme toutes les propositions de Google, tous ces résultats vont être échantillonnés, pesés, répartis, reste à évaluer l’impact réel de Personal Blocklist.
Les effets pervers du procédé : Tentatives de déréférencement des sites :
Tout est dans le titre : l’afflux d’informations d’éviction de sites, est-ce que les experts en correction d’e-réputation vont se lancer dans la croisade. Sans parler des mercenaires chinois ou indiens qui vont pouvoir lancer de grandes offensives.
Maintenant, il va falloir se spécialiser dans l’édition de SERPs et ainsi chercher à bloquer ses concurrents sur telle ou telle requête.

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